Avant l’orage…

Bonjour,

Temps orageux… rien de tel pour me décider à aller traquer la carpe! Petit rendez-vous et hop hop hop en route pour Piquebussargues. Les nuages sont lourds et menaçants, j’adore ce temps qui me rappelle mon enfance, ces souvenirs, ces ambiances d’été avant l’orage.

J’arrive au bord de l’eau, les waders sont enfilés avec hâte… pointe en 35/100° (c’est une zone très encombrée) et en route. Je m’avance sous le couvert végétal, les oiseaux chantent à s’en décrocher le bec. J’arrive le long de la berge et c’est une aigrette qui dans son envol salue mon arrivée. Sous une branche, un ragondin et ses deux petits me regardent avec un air curieux!

Les températures des derniers jours ont commencé à sérieusement réchauffer l’eau et la visibilité est de 1 m pas plus, ça risque d’être difficile. J’observe une bonne demie heure un troupeau de carpes à une quinzaine de mètres du bord. Elles sont loin…mais au delà de ça, c’est le spectacle qui est magnifique : voir ces poissons fouiller inlassablement le sol (des graviers en l’occurrence), ça me fait pense à certaines vidéos sur les tropiques, sauf que là je ne suis pas à 25 000 km!

Je commence à remonter la berge et j’aperçois les premiers beaux poissons en bordure… des approches discrètes et des lancers arbalète… rien n’y fait les poissons détalent comme des lapins qui ont vu un gros renard! J’attaquerai de la sorte une bonne quinzaine de poissons avant de me retrouver au dessus d’un enchevêtrement de branches mortes dans l’eau… Et là je devine trois grosses ombres noires! Pas de doutes il y a de la très grosse mémère là dessous.

J’observe l’endroit, des branches dans tous le sens… c’est ça qui est bon! Les poissons sont là dessous et de temps en temps il y en a un qui bascule et fouille le sable. Et la solution est là… j’observe les poisson et le deuxième (pas le plus gros) commence à basculer vers le fond… lancer arbalète à l’horizontale et le streamer en lapin noir descend à 50cm devant le poisson! Le coeur accélère la carpe s’est figée sur place… c’est là que tout va se jouer, je n’ai pas droit à l’erreur. Une petite tirée et comme une furie la carpe se jette sur le streamer (Etienne ça va te rappeler des souvenirs ensembles) et plonge dessus comme une locomotive.

Ferrage musclé, vu que je suis dans les branches j’ai pas mal serré le frein du moulinet… Énormes coups de tête du poisson! Combat typique des grosses miroir… c’est lourd, ça tient le fond et ça tourne autour des branches. A ce moment là je suis sur que je vais perdre le poisson. La suite c’est du louis de Funès : le poisson s’entortille dans des branches pourries au fond de l’eau et je pense que c’est la fin. J’attrape le fil qui est devenu lâche et ce commence à casser les branches sous l’eau… et à ce moment là, comme un toro libéré de ses attaches le poisson démarre en trombe sur ma gauche!!! Elle est toujours au bout… et file vers le large.

Je reprend contact et le reste va être un superbe combat à courte distance, 7 à 10 mètres pas plus. mais quelle puissance, quelle énergie! A de nombreuses reprises j’amène le poisson dans mes pieds et inlassablement la grosse carpe redémarre comme un TGV. Tout de même au bout d’environ 20 longues longues minutes le poisson semble montrer des signes de faiblesse. Doucement je pose mon épuisette sur un haut fond en sable, je fais passer le poisson dessus et je là relève. Au deuxième passage c’est bon, je coince la tête de la carpe dans l’épuisette et je respire enfin.

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Profil de star, vous pouvez deviner la mouche dans la bouche!

(photo : FONTANELLI Julien 2011)

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Tel un trophée!

(photo : FONTANELLI Julien 2011)

Encore un superbe poisson avec un ventre énorme… un beau tonneau comme dirait olivier! Elles sont en forme ici, c’est bien! Eau calcaire = grosse production = gros poissons (j’aime bien cette équation). Quelles photos, là aussi c’est comique… tellement elle est grosse. Un gros bisous sur la tête, et j’accompagne le poisson. J’adore ce moment là où la carpe ondule entre mes bras et file vers les profondeurs!

Au revoir la belle, quelque chose me dit que l’on se reverra ici ou là bas… pas loin de l’arbre!

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L’arme du crime, LOOP BLACK LINE II 943 soie de 7 et moulient G LOOMIS 7/8

(photo : FONTANELLI Julien 2011)

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