Belle dorée…

Petite sortie… 20 km plus tard je plonge dans mes waders, canne, moulinet, appareil photo et zou allons prendre l’air! Les carpes sont dehors, mais rien à faire… l’eau est encore froide et elles pensent à copuler plus qu’autre chose (normal je les comprend). Bref, pendant une heure je tente de les approcher par le centre de la rivière en explorant les postes à droite/gauche. D’habitude ça paye, mais là rien à faire elles ont autre chose en tête. Là je repère un amas de troncs renversés, ça me parle et je repère une vingtaine des belles carpes qui bronzent là dessous.

Approche par la rivière, mais c’est le posé de la soie qui alerte les poissons… même en rallongeant la pointe rien y fait. Bon va falloir contourner la chose et passer en mode « sioux ». Je décide tout de même de pêcher en remontant sur 100m. Ça va me valoir un barbeau sympa entre les blocs.

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Babeau en Nymphe à vue entre les blocs

Bref j’écourte le combat (merci le 30/100°) clic, clac et retour à l’eau. Je n’ai plus qu’une idée en tête, c’est approcher les souches que je viens de repérer il y a quelques dizaines de minutes. Je longe la berge et je m’approche de la zone convoité (je rate au ferrage deux carpes, dont une belle cuir). Et mince va falloir traverser un roncier avec les waders respirant! j’y vais ou pas? Un petit coup d’oeil et je devine les carpes dans les souces plus bas. et M…E, pas grave on fonce. Vous avez déjà vu India Jones? ben pendant 10 bonnes minutes c’est approche d’indien au milieu d’un roncier. Je fais craquer une brindille et deux mémères dégagent. Faut souffler mon gars zen…

Allez observons le poste, nous y sommes : des branches partout et des racines… 1.30m d’eau environ et des placards qui se dorent au soleil. Vu la configurations des lieux, je commence à me dire que je suis taré de tenter un tel poisson ici! Mais pas grave, vive les défis… Je commence avec une pointe en 40/100°… rien la mouche est trop bridée je le devine bien! Passage en 30/100° : un lancer à mi chemin avec l’arballette et un roulé aérien (ça m’est venu tout seul depuis que je pêche les coins tordus, je vous montrerai). Et à 4m environ la mouche se pose sur une souche (pour s’imaginer la scène, il y a une branche au dessus à 10 cm de la surface et mon fil passe par là).

Et là le miracle se réalise… trois carpes suivent attentivement la descente de la mouche. Je sais maintenant ce qu’il faut faire. Je laisse se poser ma sangsue en lapin (noir) se poser, je compte calmement 5/6 secondes dans ma tête en respirant lentement. Petite tirée de 5/7 cm et la petite du trio se jette sur la mouche (ses copines suivaient). Ferrage légèrement retardé, CONTACT!!! Bon là va falloir joué serré, il y a des branches partout, des racines enchevêtrées (on devine mal sur la photo). Je me met à l’eau (j’ai les waders ce coup ci) et je travaille le poisson uniquement sur le nerf de la canne avec au maximum 50cm de soie dehors (pointe de 2m en 30/100°). Jeu de passe passe dans 1.50m d’eau entre les racines, là collègue tu trembles de tous tes os. Mais la souplesse de la canne amortis bien les coups de butoirs et les rush… là j’ai bridé vous pouvez me croire! Court et intense (10 min quand même)… le scion de la canne qui plonge régulièrement sous l’eau pour déséquilibrer la belle et la délivrance arrive! J’arrive à faire sortir la tête du poisson de l’eau et là comme tous les cyprins son énergie dégringole! Elle glisse dans l’épuisette et je respire.

Belle Gardoise MArs 2010


Tu m’auras donné des sueurs froide!

Quelques photos et retour à ton élément… merci tu m’auras fais creuser mes méninges et tu m’auras fais passer un moment inoubliable. Tu n’es pas ma plus grosses carpes à la mouche à ce jour, mais à mes yeux tu es la plus belle!!!! L’émotion à la pêche ça vous parle?

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